Il est des voyages dans la vie qui ne se refusent pas. Sylvain Tesson et Marie Amiguet l’ont bien compris lorsqu’ils ont choisi d’accompagner le photographe Vincent Munier dans sa quête d’un animal mythique, la panthère des neiges. Le film raconte cette ambition, mais aussi l’histoire d’amitié entre le photographe et l’écrivain.
Vincent Munier Sylvain Tesson, la rencontre entre l’un des photographes animaliers les plus brillants de sa génération et l’écrivain voyageur dont l’œuvre se fonde sur les nombreux voyages qu’il a effectués aux quatre coins du monde.
Un hiver, le photographe Vincent Munier a proposé à Sylvain Tesson de l’accompagner dans sa quête de l’un des félins les plus rares au monde, la panthère des neiges. C’est ainsi qu’au cœur des hauts plateaux tibétains, le photographe a initié l’écrivain à l’art de l’affût, à la lecture des traces et à l’interminable attente pour espérer pouvoir la contempler ne serait-ce qu’un seul instant.
Cette formidable aventure a également donné naissance à un livre éponyme publié chez Gallimard, Prix Renaudot 2019.
Vincent Munier Sylvain Tesson la rencontre de deux amoureux de la nature
La Genèse du Projet
Vincent Munier a découvert l’existence de la panthère des neiges à travers les récits d’aventure du biologiste américain George B. Schaller. Le documentaire est le fruit des voyages que Sylvain Tesson et Vincent Munier ont faits sur le plateau du Changtang au Tibet en 2018 et 2019.
La co-réalisation du film a été confié à Marie Amiguet. Elle s’est vu proposer ce film en 2017 par Vincent Munier après qu’il avait suivi son travail de directrice de la photographie sur le film de Jean-Michel Bertrand, La Vallée des loups : « J’avoue qu’il m’a semblé difficile de refuser une aventure là-haut avec un écrivain que j’admire énormément et Vincent, le photographe que l’on sait, devenu mon compagnon entretemps. »
Le tournage
Le film a été tourné dans l’Est du Tibet, sur des plateaux situés en moyenne à 4500 m d’altitude avec des sommets à 6000m. L’équipe, composée de Sylvain Tesson, Vincent Munier, Marie Amiguet et l’assistant-réalisateur Léo-Pol Jacquot, a effectué deux séjours de trois semaines sur place. En février, la température moyenne avoisinait les -18°C, le matin le thermomètre pouvait descendre jusqu’aux environs de -25°C.
« Le face-à-face avec l’animal, c’est la véritable expérience de l’Altérité. »
– Sylvain Tesson
La Panthère des Neiges, un film de Marie Amiguet et Vincent Munier
« Me nourrir de ces beautés que je vais glaner et de ces rêves vivants n’est, à mon sens, plus suffisant. J’aspire à partager ces expériences, à attirer l’attention sur l’urgence qu’il y a à échapper à notre anthropocentrisme exacerbé, à l’hégémonie dévastatrice de l’espèce humaine sur toutes les autres. »
– Vincent Munier
Pour Marie Amiguet l’animal « fait figure de vigie silencieuse au sommet d’un monde qui s’abîme. Elle est l’emblème de toute cette diversité (animale, mais aussi culturelle) qui disparaît, entraînée dans les bouleversements de notre époque. Elle incarne le concept de « rareté », cette rareté dont on peut s’approcher, certes, mais à tâtons, pour ne surtout pas déranger. »
Pour Warren Ellis, le compositeur de la bande originale du film « La Panthère des Neiges traite de sujets à la fois urgents et profonds, parle de crainte et d’émerveillement. »
Le livre « Vincent Munier : la monographie » est salué comme une référence majeure dans la photographie animalière contemporaine, alliant poésie, minimalisme et engagement écologique.
Qualité des photographies et esthétique
- L’ouvrage regroupe 35 ans de travail et compile 320 images, dont plusieurs inédites, réalisées avec une grande finesse d’impression pour rendre hommage à la précision du photographe.
- Munier est reconnu pour maîtriser les contrastes et sublimer la beauté simple de la nature, souvent dans des décors de neige et de brume.
- Les commentaires insistent sur la poésie saisissante des clichés et le souci du détail qui font de chaque image une invitation à la contemplation.
Sens et engagement du livre
- Outre l’aspect artistique, la monographie porte un message militant sur la préservation du sauvage et le respect de la biodiversité.
- Munier partage une vision harmonieuse du rapport entre humains et animaux, et témoigne d’une philosophie sobre et respectueuse de la nature, loin du sensationnalisme.
- L’ouvrage est accompagné d’une postface de Sylvain Tesson, qui renforce la dimension littéraire et philosophique du livre.
Réception des libraires et lecteurs
- Les libraires parlent d’un « très bel ouvrage », qualifiant le livre de « merveille ».
- Les avis des lecteurs relèvent l’émotion dégagée devant la diversité des sujets, du dialogue silencieux avec le monde animal, et l’invitation à ralentir le rythme pour contempler le vivant.
- Certains témoignages évoquent le plaisir de poser le livre pour y revenir, soulignant qu’il ne s’agit pas simplement d’une suite d’images mais d’un voyage intérieur et autour de la planète.
Présentation et finition
- La qualité physique du livre est soulignée : grands formats (26×31 cm), impression soignée sur papier premium, textes personnels de Munier en ouverture et fermeture, interludes poétiques.
- L’édition est jugée élégante, fidèle à l’approche perfectionniste du photographe.
Synthèse des avis
- Ouvrage recommandé, à offrir aux passionnés de photographie, de nature ou à qui souhaite une pause contemplative.
- Très peu de critiques négatives relevées, au contraire le livre fait l’unanimité sur la justesse du regard, la beauté des sujets et la qualité du travail éditorial.
Ce livre est donc considéré comme une œuvre majeure, à la fois aboutie visuellement et porteuse de sens.
