Le 60e numéro de «100 photos pour la liberté de presse» vient de sortir. Il est consacré au travail remarquable de la photoreporter de guerre Véronique de Viguerie, un voyage au long cours sur tous les fronts de la planète.
Lauréate du Visa d’or Paris Match News et du Visa d’or Humanitaire du Comité International de la Croix-Rouge (CICR) 2018 pour son reportage au Yémen « La guerre qu’on nous cache », Véronique de Viguerie entend raconter des histoires qui cassent les clichés et mettre en avant celles et ceux qui refusent leur sort.
Au gré de ses reportages en Irak, au Liban, au Mali, en Chine, au Nigeria et tant d’autres territoires, la photographe rapporte des images puissantes et poignantes. Cette mère courage de deux enfants qui se présente ironiquement comme « photoreporter de guerre, blonde et pas stupide » est animée par le profond désir de montrer « ce qui a besoin d’être vu ».
Sur le terrain, elle travaille en binôme avec la journaliste Manon Quérouil-Bruneel. Pour se protéger sur ces territoires hostiles, le binôme planifie tout, travaille vite et se déguise parfois, femme de taliban dans la vallée de Swat, acheteuse de terres rares en Mongolie-Intérieure ou encore pensionnaire d’un bordel de Damas…
Véronique de Viguerie et Manon Quérouil-Bruneel travaillent sur tous les fronts, les lycéennes enlevées par Boko Haram au Nigéria, les combattantes kurdes contre l’État islamique en Irak, la guerre contre la drogue aux Philippines, mais aussi les forçats de l’industrie en Chine, les habitants de la « jungle » à Calais ou dernièrement au cœur du mouvement des gilets jaunes.
Un premier reportage en Afghanistan a convaincu Véronique de Viguerie, alors encore étudiante en photojournalisme, de sillonner les zones de conflits. En 2009, elle reçoit le 3e prix au World Press Photo, en 2010 le prix Bayeux-Calvados des correspondants de guerre.
« Ce cliché me rappelle que l’un des principaux dangers pour les femmes reporter est le viol. On dépendait totalement de ce fameux chef, caché dans la mangrove, à qui tout le monde obéissait. »
– Véronique de Viguerie
« Cette image représente bien le courage de ces femmes qui sont à la fois mères et combattantes. Elle brise les clichés de la femme orientale victimisée. »
– Véronique de Viguerie
Les bénéfices des ventes de l’album sont reversés à Reporters sans frontières. L’association de défense de la liberté de la presse tire environ 30% de ses revenus annuels de ses publications.
Véronique de Viguerie, photographier la complexité du monde
Intervention de la photojournaliste française à TEDxParis. Née en 1978, elle a arpenté les théâtres de conflit du monde entier pour en comprendre la complexité.
Partie vivre et travailler en Afghanistan comme photographe, Véronique de Viguerie est spécialisée dans les reportages sur les mouvements rebelles en zones de conflits.
Lauréate de nombreux prix prestigieux comme le prix Nikon du Public pour le meilleur reportage de guerre au Festival de Bayeux, le prix AFJ-Canon, un World Press Photo et une bourse Lagardère, elle est allée à la rencontre des rebelles du monde entier et a couvert les sujets les plus décalés, des Jeunes Religieuses de France aux Accoucheuses du désert au Mali.
Lien : https://www.ted.com/
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