Prix Caritas Photo : Anaïs Oudart récompensée pour sa série «

Cette série présente des portraits de jeunes femmes issues de l’Aide sociale à l’enfance. Sans parents ni famille, elles connaissent très tôt des situations de précarité de logement ou d’errance et d’autres difficultés sociales.

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Héroïnes 17 Anaïs Oudart Continuez l’aventure : Suggestions d’articles à ne pas rater !

Le jury du 4ème Prix Caritas Photo Sociale, présidé par Claudine Doury, a désigné comme lauréate Anaïs Oudart.

Héroïnes 17

La série « Héroïnes 17 » témoigne des expériences chaotiques et précaires vécues pendant l’enfance. Elle présente des portraits de femmes qui se trouvent en situation de réinsertion et qui doivent lutter plus ardemment que d’autres pour atteindre le même niveau de vie.

En 2022, la photographe est allée à la rencontre de jeunes filles à travers la France en collaborant avec sept structures liées à l’hébergement d’urgence et à l’Aide Sociale à l’Enfance. Ces structures lui ont apporté leur soutien pour identifier des jeunes filles souhaitant témoigner de leur parcours.

Dans le cadre d’une démarche collaborative, Anaïs Oudart a réalisé le portrait et l’interview de chacune d’entre elles. Elle a respecté leurs choix concernant le lieu de prise de vue et la manière dont elles souhaitaient être représentées, tout en mettant en valeur leur force et leur résilience. Lors des entretiens, elle leur a donné la liberté d’exprimer ce qu’elles désiraient partager avec la photographe et le reste du monde. Ce travail rend hommage à ces femmes.

Aujourd’hui en France, l’âge moyen de la décohabitation avec les parents se situe à environ vingt-trois ans et l’accès à l’emploi stable à environ vingt-sept ans. Les mesures de protection de l’enfance, elles, s’arrêtent à dix-huit ans et un jour. De nombreux jeunes sans famille doivent se préparer à être autonomes à un âge où la grande majorité prolongent naturellement leur adolescence.

Le chiffre 17 est une référence à l’âge charnière où la photographe a constaté de nombreux cas de rupture. Cette série vise donc à mettre en lumière les difficultés et les défis rencontrés par ces femmes pendant leur parcours de réinsertion, en soulignant leur courage et leur détermination.

Anaïs Oudart

Photographe basée à Paris, elle se spécialise dans la capture de la fragilité des relations humaines à travers diverses formes artistiques. Son travail en tant que portraitiste engagée vise à dénoncer les violences tout en rendant hommage aux parcours de vie résilients.

En 2022, elle remporte la bourse du Ministère de la Culture, organisée par la Bibliothèque Nationale de France, intitulée « Radioscopie de la France, Regards sur un pays traversé par la crise sanitaire.» pour sa série intitulée « Héroïnes 17 ». La même année, elle obtient la bourse de Photographie Documentaire Contemporaine du Centre National des Arts Plastiques pour sa série intitulée « L’Étreinte du Serpent », qui traite du viol en tant qu’arme de guerre en République Démocratique du Congo. Toujours en 2022, elle est sélectionnée pour le programme de mentorat #2 des Filles de la Photo pour son travail sur les violences sexuelles liées au conflit en Ukraine.

Pour réaliser ses séries à long terme, Anaïs Oudart répond à des commandes et évolue dans différents milieux, notamment celui des ONG et du luxe. En 2020, elle réalise des photographies pour la marque Céline (LVMH). Actuellement, elle collabore régulièrement avec des organisations telles que Médecins du Monde, le Secours populaire, SOS Villages d’enfants et récemment avec le journal Les Echos.

Sa double compétence en studio et en reportage a été acquise au cours des quatre années où elle a travaillé au Studio Rouchon. Pendant cette période, elle a eu l’occasion d’assister des photographes renommés tels que Jean-Baptiste Mondino, Jean-Paul Goude, Ellen Von Unwerth et Adam Sims, et de participer à leurs campagnes publicitaires pour des marques telles que Louis Vuitton, Dior, Yves Saint Laurent, Guerlain et Clarins. Elle a également collaboré avec le portraitiste Denis Rouvre, notamment sur le projet « Unsung Heroes » qui explore les violences faites aux femmes à travers le monde, sous l’égide de Médecins du Monde.