Photographie et peinture murale ! A priori aucun lien, me direz-vous ? Et pourtant… Afin de freiner le réchauffement climatique, des chercheurs de l’université Purdue dans l’Indiana (États-Unis) ont créé la peinture murale la plus blanche qui soit. Selon les chercheurs, le fait de recouvrir les bâtiments de cette peinture pourrait un jour les refroidir suffisamment pour réduire les besoins en climatisation.
« Si vous deviez utiliser cette peinture pour couvrir une surface de toit d’environ 1 000 pieds carrés, nous estimons que vous pourriez obtenir une puissance de refroidissement de 10 kilowatts. C’est plus puissant que les climatiseurs utilisés dans la plupart des maisons », a déclaré Xiulin Ruan, professeur d’ingénierie mécanique à l’université.
Une caméra infrarouge montre comment un échantillon de la peinture blanche la plus blanche (le carré violet foncé au milieu) refroidit réellement le panneau en dessous de la température ambiante, ce que même les peintures classiques « rejetant de la chaleur » ne font pas.
Photographie et peinture murale : quel est l’ingrédient commun de cette peinture si blanche ?
Deux caractéristiques confèrent à la peinture son extrême blancheur. La première est la très forte concentration dans sa composition d’un composé chimique appelé sulfate de baryum, qui est également utilisé dans les papiers photo et les cosmétiques.
« Nous avons découvert qu’en utilisant le sulfate de baryum, on peut théoriquement rendre les choses vraiment, vraiment réfléchissantes, ce qui signifie qu’elles sont vraiment, vraiment blanches. » explique Xiangyu Li, chercheur au MIT, qui a travaillé sur ce projet.
La deuxième caractéristique est que les particules de sulfate de baryum sont toutes de tailles différentes. Cette forte concentration de particules de tailles différentes lui confère la diffusion spectrale la plus large, ce qui contribue à la réflectance la plus élevée. Une belle manière d’allier photographie et peinture murale.
L’équivalent le plus proche du « Vantablack », le noir le plus noir
Le Vantablack est une matière inventée en 2012 faite de nanotubes de carbone agencés verticalement et serrés les uns contre les autres comme les arbres d’une forêt. Déposé à la surface d’un objet, il absorbe jusqu’à 99,9 % de la lumière visible. À l’origine, cette technologie a été développée pour le voyage spatial. En 2019, la marque automobile, BMW a habillé en noir absolu son modèle X6. Une collaboration qui a permis de mettre en valeur les éléments du design de la berline allemande.
Photographie et peinture murale : une utilisation en studio
Cette peinture est le résultat de six années de recherche qui s’appuient sur des tentatives remontant aux années 1970 pour mettre au point une peinture ultra-blanche à refroidissement radiatif comme alternative possible aux climatiseurs traditionnels. Dès qu’elle sera commercialisée, il est possible d’imaginer des usages en studio photo pour ses capacités hautement réfléchissantes.
D’ores et déjà, le photographe Mathieu Stern a récemment expérimenté pour une séance photo une peinture ultra-noire de la marque japonaise KoPro. Dénommée Mosou Black, elle absorbe 99,4 % de la lumière visible, comptez une vingtaine d’euros (plus les frais d’expédition) pour vous procurer un pot de 100 ml.
Via : PetaPixel.com
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