Vous ne le savez peut-être pas, mais Londres est une ville qui adore la photographie ! On y trouve un excellent musée de la photographie, ainsi que plusieurs galeries de qualité… Chaque année, des expos et une foire de la photo sont organisées. Petit tour d’horizon du monde de la photographie à Londres en 2024.
Le musée de la photographie de Londres : un incontournable pour les passionnés de photo
Désormais situé à Soho, le musée de la photographie de Londres, ou Photographer’s Gallery, est la première galerie de photo indépendante financée par des fonds publics au monde.
Elle a été conçue pour exposer des artistes confirmés et connus du grand public, mais aussi pour faire découvrir de nouveaux talents émergents.
Dans sa galerie permanente, le musée propose un voyage à travers l’histoire de la photographie, de ses débuts jusqu’à nos jours. On y trouve des collections de clichés historiques, mais aussi une exposition d’appareils photo.
Régulièrement, des expositions thématiques sont organisées, mettant en scène des œuvres ainsi que des projets artistiques plus novateurs.
La Foire de la photographie : un plaisir renouvelé chaque année
L’autre immanquable pour les amateurs de photo à Londres est sans conteste la foire de la photographie, également appelée « Photo London ». À l’instar de la FIAC française, l’événement est à la fois une exposition pour le grand public et une rencontre entre les artistes et les investisseurs.
Au mois de mai 2024, la foire a eu lieu dans le Somerset House, magnifique bâtiment néoclassique idéalement situé dans le quartier de La City. Pour en savoir plus sur ce quartier, vous pouvez consulter ce guide proposé par le site Bonjour Londres.
L’exposition a présenté une sélection de lauréats de la Deutsche Börse. C’est la Française Valérie Belin, du Photo London Master of Photography, qui a été primée. Une large exposition monographique de son œuvre a ainsi été proposée au public et aux investisseurs.
Toujours pour la France, les galeries Binome et Magnin-A ont collaboré pour nous offrir une exposition « Being There » très réussie. Elle retraçait l’histoire de l’Amérique ségrégationniste avec un humour particulièrement corrosif.
De nombreux autres exposants ont été remarqués, notamment la galerie new-yorkaise The Empty Circle, qui a mis en avant des peintures de Claudia Doring Baez inspirées de photographies célèbres.
Les autres expos phares de 2024
Du 4 mars au 20 mai 2024, la Serpentine Gallery a exposé de nombreuses photos de Barbara Kruger. Il s‘agissait de sa première exposition personnelle à Londres depuis 23 ans. Célèbre pour ses œuvres profondément engagées et conjuguant avec inventivité les images et les mots, l’artiste américaine a su se renouveler au fil des années en jouant avec les codes graphiques de la publicité et même de Tik Tok.
Le National Portrait Gallery, musée de grande qualité, mais peu connu des étrangers, a quant à lui exposé les portraits de Julia Margaret Cameron (1815–1879) et de Francesca Woodman (1958–1981).
Julia Margaret Cameron s’est lancée dans la photographie à 48 ans à Londres, avant de partir pour le Sri Lanka. Elle a réalisé de nombreux portraits au rendu vaporeux qui ont suscité beaucoup de polémiques à l’époque.
Francesca Woodman a consacré une grande partie de sa carrière à l’autoportrait. Le premier a été réalisé alors qu’elle n’avait que 13 ans, dans sa ville natale de Denver aux USA. L’artiste a beaucoup joué sur les durées d’exposition pour créer des impressions de flou caractéristiques.
Enfin, le Victoria and Albert Museum a mis en avant la collection d’Elton John et de son époux David Furnish. Cela est rarement évoqué, mais le couple est passionné de photographie ! Il possède une immense collection de clichés modernes et contemporains. Le Victoria and Albert Museum a ainsi rassemblé plus de 300 œuvres de 140 artistes, des années 1950 à nos jours. Les visiteurs ont ainsi pu admirer des photos d’Irving Penn, de Robert Mapplethorpe, de Cindy Sherman, de William Eggleston, ou encore de Diane Arbus.
Présentée autour de 8 thématiques, la qualité de l’exposition était admirable. Mode, reportage, corps masculin, photographie américaine… Aux clichés de Miles Davis et de Marylin Monroe succédaient des galeries de photos retraçant l’Histoire des luttes sociales américaines. Une exposition aussi foisonnante qu’intense.
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