Et la Covid-19 est arrivée. La vie a changé dans le monde entier. Pour toujours. La photographe Julia Fullerton-Batten a senti qu’elle ne pouvait pas rester sans rien faire. Faute de pouvoir voyager, elle a remarqué au cours de sa promenade quotidienne dans son quartier que les gens regardaient par leur fenêtre ce nouveau monde désert et silencieux qui s’offrait à eux.
Cela lui a suffi pour imaginer comment elle allait décrire visuellement l’effet perturbateur du confinement sur la vie quotidienne des gens de son quartier de l’ouest de Londres, mais aussi de millions de personnes à travers le monde. Elle était loin de se douter qu’elle serait toujours en train de travailler sur ce projet un an plus tard.
Son idée était de photographier ses voisins emprisonnés chez eux, regardant avec désespoir par la fenêtre le monde extérieur, à la fois surréaliste, silencieux et austère. Elle a choisi de les photographier au crépuscule pour renforcer le caractère touchant de leur situation. Julia a présenté son projet sur les médias sociaux et dans un journal local. Les réponses ont été si nombreuses qu’elle a dû, à contrecœur, se montrer sélective dans le choix de ses sujets.
Elle les a contactés par téléphone et par e-mail pour fixer les détails du décor, des vêtements et convenir d’une date et d’une heure. Ses sujets ont été invités à se déguiser et à utiliser des accessoires pour partager leurs récits. Elle leur a également demandé de répondre à quelques questions sur leur expérience d’enfermement, afin d’ajouter au caractère poignant de leur situation et de donner un contenu émotionnel plus fort à leurs histoires.
Cette série aurait pu s’appeler « Faute de pouvoir voyager », la photographe a préféré l’intituler « Looking out from Within ». Julia Fullerton-Batten explique qu’elle a remarqué que l’aspect le plus important de son projet est la possibilité de réfléchir à ce que la pandémie et le confinement ont signifié pour nous tous. Les êtres chers que nous avons perdus, l’isolement prolongé de nos familles et les énormes sacrifices que beaucoup ont faits. Elle a eu la tristesse de perdre l’un de ses modèles peu de temps après l’avoir photographié.
Ces images ont rapidement attiré l’attention dans le monde entier, remportant de nombreux prix et faisant l’objet de plusieurs expositions à travers le monde.
Faute de pouvoir voyager, Julia Fullerton-Batten a décidé d’agir, elle a lancé une campagne Kickstarter afin de financer la sortie d’un livre en édition limitée
Afin de réunir les images dans un livre, la photographe a lancé une campagne de financement participatif. Son but est de livrer un aperçu de la vie des gens, non seulement dans le quartier de Londres où elle vit, mais aussi dans le monde entier.
Ce livre est destiné à témoigner pour la postérité, de ce que nous avons tous vécu. Par-dessus tout, ce livre est un objet à la fois beau et tangible, important non seulement pour son aspect historique, mais aussi pour les magnifiques photographies d’art qu’il contient.
Le livre sera imprimé à l’automne 2021 et sera expédié avant Noël. Pour participer à la campagne Kickstarter.
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