Michael Gaffney, le photographe de Mohamed Ali, a obtenu une victoire significative dans une affaire de droits d’auteur contre Authentic Brands Group (ABG). Ce procès majeur a abouti à l’attribution de 2,75 millions de dollars à Gaffney pour l’utilisation illégale de ses précieuses images du boxeur emblématique.
Le verdict envoie un message fort sur la protection des œuvres des photographes face aux grandes entreprises.
EN BREF |
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La genèse de l’affaire judiciaire
Entre 1977 et 1978, Michael Gaffney a eu l’opportunité unique de capturer le champion de boxe légendaire, Mohamed Ali, au sommet de sa carrière. Ces clichés, devenus iconiques, ont immortalisé l’époque flamboyante du boxeur.
Cependant, lorsque l’entreprise ABG, qui gère les droits de commercialisation de l’image de Mohamed Ali, a utilisé ces photos après l’expiration de son contrat avec Gaffney, un conflit juridique a été déclenché. Gaffney, représenté par le cabinet Glaser Weil, a dénoncé les infractions directes et contributives aux droits d’auteur commises par ABG.
Le déroulement du procès
Le tribunal du district sud de New York a réuni les parties impliquées pour un procès intense de six jours. Durant ce temps, huit témoins ont apporté leur témoignage, renforçant les accusations de Gaffney concernant l’utilisation non autorisée et massive de ses photos. Le jury a déterminé que les droits d’auteur de Gaffney avaient été violés dans 23 cas distincts et a conclu à une infraction volontaire, illustrant le mépris affirmé d’ABG pour les œuvres protégées.
Le photographe de Mohamed Ali, un verdict favorable pour tous les photographes
La décision finale a vu attribuer 1,65 million de dollars en dommages-intérêts statutaires à Gaffney, le montant maximal possible pour une infraction dite « volontaire ». Le jury a jugé qu’ABG avait réalisé un chiffre d’affaires de plus de 8 millions de dollars grâce aux photographies de Gaffney, ce qui a justifié une compensation supplémentaire de 1,1 million de dollars basée sur les profits tirés des œuvres violées. Cela s’ajoutait à environ 362,000 dollars pour les pertes subies en raison de la non-actionnabilité des licences.
L’impact pour la communauté photographique
Cette victoire représente un moment charnière pour la communauté des photographes, réaffirmant que les photographies sont une propriété intellectuelle précieuse protégée par la loi sur le droit d’auteur. Jason Linger, associé chez Glaser Weil, a souligné que ce cas démontre qu’aucune entreprise, si grande soit-elle, n’est à l’abri de devoir rendre des comptes lorsqu’elle exploite abusivement le travail d’autrui. Ce verdict survient à un moment où les droits des artistes sont plus cruciaux que jamais.
Ce succès juridique, en plus de protéger les droits individuels du photographe, sert également d’exemple et de pilier de protection pour d’autres artistes susceptibles de faire face à des violations similaires.
Mohamed Ali, à travers ses images, continue d’inspirer des générations, et la préservation appropriée de cet héritage photographique est essentielle.
Le photographe de Mohamed Ali : Michael Gaffney Collection of Muhammad Ali
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